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LA RÉDACTION NON-SEXISTE

« La rédaction épicène ne saurait s’accommoder du recours à la note explicative placée en début de texte pour dire que le masculin englobe les deux genres. Ce type de note marque en fait une démission devant le défi que présente la rédaction épicène. Elle n’est plus de mise de nos jours puisque la féminisation linguistique est devenue une réalité culturelle. »   - Office québécois de la langue française (OQLF)

Le choix des mots utilisés est important puisque le langage n'est pas neutre. À l'origine, la règle du "masculin l'emporte sur le féminin" relève du fait que les gens de l'époque croyaient fermement que les hommes étaient supérieurs aux femmes. Cette croyance, tout comme cette règle, est désuète et nécessite un ajustement de la part de toutes et de tous. L'égalité entre les genres commence par une visibilité égale quant à l'utilisation d'un langage neutre.

L'écriture épicène - ou non-sexiste - permet l'utilisation de termes plus neutres de manière à inclure tous les genres. Il existe plusieurs manières de rédiger un texte sans utiliser le masculin générique! Plusieurs guides de rédaction ont déjà été publicisés à cet effet, notamment par l’Office québécois de la langue française qui présente l’écriture épicène, de même que par l’Institut de recherches et d’études féministes qui présente d’autres manières de féminiser un texte écrit (accords de proximité, utilisation des points, des tirets, des E majuscules, etc.

Ces pratiques sont de plus en plus répandues au sein d'organismes publics et communautaires, d'établissements scolaires ou d'associations, mais demeurent tout de même marginales. Il ne s'agit pas seulement de dire "les citoyens et les citoyennes", mais de transformer son discours, tant à l'oral qu'à l'écrit, afin qu'il soit rédigé dès le départ de manière épicène. Il en va de même pour les publications sur les réseaux sociaux, les sites internet ou toutes autres publicités. Par exemple, la ville de Lévis a adopté en 2008 un « Guide de rédaction épicène » qui s'adresse tant aux communications internes qu'externes de la ville. Plus localement, l'Université de Sherbrooke s'est dotée d'un « Guide relatif à la rédaction épicène : respect des genres masculin et féminin » en 2009. Il ne suffit que d'un peu de volonté!

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