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MOBILISATION POUR UNE POLITIQUE DE COMMUNICATION ÉPICÈNE À LA VILLE DE SHERBROOKE!

Une de nos revendications étant l'ajout de mesure structurelles favorisant l'égalité entre les genres, l'instauration d'une Politique de communication épicène et inclusive à la Ville de Sherbrooke nous semble tout à fait appropriée et plus que nécessaire. C'est maintenant chose faite! Merci à l'ensemble des personnes qui ont supporté l'idée!

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HISTORIQUE DE LA DÉMARCHE

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Avril 2017 :  Mobilisation citoyenne autour d'un texte collectif demandant une Politique de                                 communication épicène et inclusive à Sherbrooke (voir ci-bas). C'est 160 individus et 21                       organisations qui ont appuyé notre démarche;

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15 mai 2017 : Dépôt de la lettre au Conseil municipal de Sherbrooke;

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19 juin 2017 : Adhésion aux principes de la rédaction épicène par les élu.e.s;

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22 juin 2017 : Rencontre avec le Service des communications de la ville;

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Octobre 2017 : Campagne électorale municipale où l'ensemble des candidat.e.s ont été invité.e.s à se                       positionner en faveur de la continuation du travail déjà commencé à ce sujet;

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20 novembre 2017 : Dépôt du projet du Conseil des Sherbrookoises au Conseil municipal et rappel de                             la démarche de la Politique de rédaction épicène;

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18 décembre 2017 : Adoption unanime de la Politique de rédaction épicène de la ville de Sherbrooke;

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1er février 2018 : La version officielle de la Politique nous est acheminée;

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BIENTÔT : La politique est officiellement publicisée sur le site de la ville...

LETTRE OUVERTE :

POUR UNE POLITIQUE DE COMMUNICATION ÉPICÈNE ET INCLUSIVE À SHERBROOKE

 

 

En 2017, les inégalités de genre sont encore bien présentes. Que ce soit les recherches-terrain, les publications gouvernementales ou communautaires, le partage du vécu des personnes qui vivent ces inégalités au quotidien ou simplement les données statistiques, les faits sont que les femmes :

 

  • occupent à majorité des emplois plus précaires et atypiques;

  • gagnent un salaire moins élevé que leurs homologues masculins;

  • vivent davantage de violence (physique, familiale, économique, sexuelle, etc.);

  • dispensent la majorité des tâches domestiques et le travail du « care »;

  • sont les moins représentées à tous les paliers de gouvernement;

  • et continuent d’être confrontées à un sexisme ordinaire bien répandu.

 

Il va s’en dire que les femmes racisées et immigrantes, de même que celles vivant avec d’autres différences sociales ou marqueurs identitaires (en situation de handicap, autochtones, de la diversité sexuelle, travailleuses du sexe, etc.) ont des conditions de vie généralement encore plus précaires et vivent davantage de discriminations.

 

Au fil des années, et de manière concertée avec différents groupes populaires et communautaires, plusieurs villes du Québec ont développé une ou plusieurs stratégies concrètes afin d’améliorer la participation citoyenne des femmes, de même que leur représentativité, que ce soit Montréal, Lévis, Rimouski ou encore Trois-Pistoles. Inclure l’égalité des genres au sein de la Charte des valeurs de la Ville est un premier pas. Plusieurs autres changements sont possibles : instaurer une Politique d’égalité accompagnée d’un plan d’action, adopter une Politique de communications inclusives, implanter un comité consultatif de type « Femmes et Ville », tenir des séances de simulation de Conseil municipal pour les femmes ou encore appliquer l’analyse intersectionnelle et différenciée selon les sexes (ADS+) aux projets d’envergure ainsi qu’aux projets de développement urbain. La liste est longue ; les exemples nombreux, documentés… mais rien de tout cela n’existe au niveau des structures de la Ville de Sherbrooke. Par cette lettre et nos actions, nous souhaitons amorcer une réelle réflexion collective sur l’inclusion des femmes ainsi que des personnes de la diversité sexuelle et de genre dans notre ville. Nous proposons de commencer par le langage utilisé au sein des communications, tant à l’interne, entre les personnes qui y travaillent, qu’à l’externe, dans les brochures, les publications sur les réseaux sociaux, le site internet, les invitations, les discours, les programmes d’activités, etc.

 

Le langage n’est pas neutre : c’est un véhicule de pouvoir reproduisant les inégalités sociales. Il a un rôle essentiel dans la construction de l’identité et reflète autant la culture que l’histoire d’une société. Ainsi, nous croyons que le langage tend à évoluer au même titre que les changements sociaux et politiques. Comme certains mots ont le pouvoir d’exclure et d’autres d’inclure, c’est dans une perspective d’égalité, d’inclusion et de justice sociale que nous, co-signataires de la présente déclaration, appuyons la démarche du Collectif Sherbrooke Féministe qui revendique l’ajout de mesures structurelles favorisant l’égalité entre les genres à Sherbrooke. En ce sens, nous demandons l’instauration d’une Politique de communication épicène et inclusive à Sherbrooke d’ici la fin de l’année 2017.

 

Représenter de façon équitable l’ensemble des citoyennes et des citoyens passe aussi par le langage utilisé. Il est impératif de rectifier le tir quant à l’utilisation du masculin générique comme le seul genre utilisé au sein des communications. Le masculin est loin d’être un genre neutre, comme on le prétend, alors qu’il est le genre dominant de nos sociétés patriarcales. D’ailleurs, cette règle a été créée en 1647 alors que la croyance populaire voulait que les hommes soient supérieurs aux femmes. Comment peut-on maintenir une telle vision hiérarchique des relations humaines après toutes les actions et les luttes pour l’égalité de toutes et de tous? Même l’Office québécois de la langue française mentionne que la règle désuète et sexiste à l’effet que le masculin l’emporte sur le féminin « n’est plus de mise de nos jours puisque la féminisation linguistique est devenue une réalité culturelle »[1].

 

Loin d’être une demande farfelue, les communications épicènes et inclusives permettent d’affirmer de façon concrète une préoccupation pour l’égalité entre toutes et tous par l’utilisation de termes neutres. C’est aussi l’occasion de faire preuve de cohérence avec les principes égalitaires défendus par la classe politique et faire en sorte que le langage utilisé reflète la considération, l’engagement, le respect et la reconnaissance du travail trop souvent invisible des femmes. Les autres paliers de gouvernement appliquent ce principe, de même que plusieurs organismes publics, parapublics et communautaires.


Pour nommer deux exemples locaux, l’Université de Sherbrooke a adopté une Politique rédactionnelle non-sexiste en 2008 et le Carrefour de Solidarité Internationale féminise systématiquement ses publications en participation citoyenne. À la Ville, nous avons encore droit à un « guide du citoyen » de même qu’à un site internet, à des politiques, à des plans d’action - et bien plus! - strictement rédigés au masculin. Par contre, l’image de marque du projet Well inc., le « Quartier de l’entrepreneur », a récemment été changée pour  « Entreprendre ensemble », dans une optique d’inclusion et de représentation égalitaire de toutes et de tous. Pourquoi ne pas appliquer cette logique à l’ensemble des communications de la Ville? Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour qu’il y ait des changements concrets à Sherbrooke?

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[1] Office québécois de la langue française (OQLF), mars 2017 : http://bit.ly/Oi0HU8

LISTE DES AUTRES SIGNATAIRES

INDIVIDUS :

Alain Roy, Alain Vézina, Alex Lachance, Alexandra Tétreault, Alexandre Guimond, Alexandre Ouellet-Turmel, Alexandre Blanchette, Améthys Bouchard, André Poulin, Andrea Mongelós Toledo, Andrée-Ann Collin, Ani Léveillé, Anne LeBel, Anne-Marie Rodrigue, Anouk Lavoie, Ariane Dion-Deslauriers, Arianne Gravel, Aude-Sophie Massé-Bombardier, Audrey Anne Blanchet, Bryan Giroux, Carole Drolet, Carole Gascon, Catherine Dubé, Charles-Antoine Besner, Charles-Édouard Têtu, Christian Bibeau, Claudia Fontaine, Colette Bernier, Colombe Doré, Cyndie Dubois, Dembah Tombor, Diane Délisle, Dolorès Lemoyne, Dominique Vigneux-Parent, Dominique Forget, Éliane Dupont-Raymond, Elisabeth Ward, Élise Chamberland, Éloïse Roy, Elsa Delibrecque, Élyse Rodrigue, Emilie Gagnon, Émilie Oliver, Émilie Lalonde, Émilie Ouellet, Évelyne Beaudin, Fabie Jeanne Forest, Félix Boudreault, Félix Ouellet-Cloutier, Florence Darveau-Routhier, France Bergeron, Francis Poulin, Francis Lapointe, François Bélanger, Frédérick Fortier, Gabriel Lafontaine, Gabrielle Gagnon, Gabrielle Letarte-Dupre, Gabrielle Pilon-Boucher, Geneviève La Roche, Geneviève Paquette, Guylaine Lebreux, Hélène Pigot, Hugo Latour, Isabelle Boisclair, Ivana Elverdin, Jaime Suarez, Jean-Guy Fortin, Jean-Michel Laforce, Jérémie Lupien, Jérémie Proulx, Jimmy Forgues, Joanne Leclair, Joanny Raby, Jocelyne Nadeau, Johanne Bilodeau, Jonathan Pineault, Josyanne Proteau, JT Courchesne, Julie Dionne, Julie Roy, Jupiter Nakhla, Justine Rouse-Lamarre, Karine Bellerive, Kim Beaudoin, Kristel De Knibber, Laurence Mailhiot, Laurence Williams, Louis-Philippe Renaud, Maggie Fredette, Maïté Dumont, Manon Brunelle, Manon Ann Blanchard, Marc-André Labbé, Mariam El-Amine, Mariane Leger, Marianita Hamel, Marie-Danielle Larocque, Marie-Dominique Duval, Marie-Ève Rheault, Marie-France Noël, Marie-Hélène Montigny, Marielle Bourguignon-Cyr, Marie-Maude Cayouette, Marie-Michèle Whitlock, Marilyn Ouellet, Marilyne Bérard-Fontaine, Marine Pouyfaucon, Maryse Ruel, Maude Mercier, Maxime-Olivier Guimond, Mélanie Lemay, Mélissa Lessard, Michel Charpentier, Michèle Côté, Mireille Elchacar, Mylene Rioux, Mylène Roy, Myriam Pelletier-Gilbert, Myriam Gagné, Nathalie Lemaire, Nicolas Égré, Nicolas Payette-Prévost, Olivia Scieur Aparicio, Olivier Lessard, Patricia De Blois, Paula Nevares Waisman, Philipe Poulin, Philippe Langlois, Pier-Luc Brault, Raïs Kibonge, Raphaëlle Paradis, Raymond Gaudreault, Rodrigue Turgeon, Rosalie Brodeur-Chouinard, Rosalie Lapalme-Coderre, Sabrina Turcotte, Sabrina Vaillancourt, Sacha Cuello-Lemyre, Sandra Côté, Sandrine Marcoux, Sandy Verrier, Sarah Proteau, Sarah Beaudoin, Sébastien Nantel, Séré Beauchesne Lévesque, Shiraa Noumbissie-Nzefa, Simone Lirette, Stéphanie Beaudry-Bouchard, Stéphanie Choquette, Sylvain Bérubé, Sylvia Lessard, Sylvie Roy, Valerie Grondin, Vicky Poirier, Vincent Beaucher, Vincent Boisclair, William Fortier, Yannick Drolet, Zoé Hockhoussen.

ORGANISATIONS :

  • Arrimage Estrie;

  • Association générale étudiante de la Faculté des lettres et sciences humaines (AGEFLESH); 

  • Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS);

  • Carrefour de solidarité internationale (CSI);

  • Centre d’aide et de lutte contre les agressions à  caractère sexuel (CALACS) Agression Estrie;

  • Centre des femmes MRC du Granit;

  • Collectif d'urbanisme durable de Sherbrooke;

  • Collectif Hamamélis;

  • Collectif pour le Libre Choix;

  • Comité des travailleurs et des travailleuses accidentés de l’Estrie (CTTAE);

  • ConcertAction Femmes Estrie;

  • Espace 100 noms;

  • Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS);

  • Groupe d'action trans de l'Université de Sherbrooke (GATUS);

  • Illusion-Emploi;

  • Projet Elle n'a pas dit oui : Centre des femmes du HSF La Passerelle, Corporation de développement communautaire (CDC) du HSF et La Méridienne;

  • Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale (P.É.P.I.N.E.S.);

  • Séjour La Bonne Oeuvre;

  • Solidarité Populaire Estrie (SPE);

  • Table ronde des organismes volontaires d’éducation populaire de l’Estrie (TROVEPE).

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