Les enjeux féministes sont multiples, tout comme les inégalités qui persistent. Les personnes s’identifiant comme femmes sont encore sous-représentées dans les instances décisionnelles, notamment sur la scène municipale. Elles vivent également plus de violences, occupent des emplois davantage atypique, gagnent un salaire moins élevé que les hommes, en plus de vivre des discriminations quotidiennes et du sexisme ordinaire. Il importe également de considérer celles qui vivent à l’intersection de différentes oppressions et qui sont invisibles dans les structures actuelles (femmes racisées ou immigrantes, en situation de handicap, de la diversité sexuelle et de genre, autochtones, etc.). Pourtant, peu de mécanismes sont mis en place pour s’assurer de répondre à leurs besoins ni de favoriser leur participation citoyenne.

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Au niveau municipal, plusieurs actions sont possibles pour tenter de remédier à cette situation. Celles-ci peuvent être des modifications à certaines politiques (comme d’ajouter la valeur d’égalité entre les genres au sein de la Charte municipale), l’adoption de nouvelles politiques et pratiques, (comme une Politique de communication épicène et inclusive, une Politique d’égalité et un Conseil des Sherbrookoises) ou simplement des mesures concrètes et avant-gardistes, comme une campagne municipale de sensibilisation au sexisme ordinaire dans les autobus, l’instauration de toilettes non-genrées, etc.

 

Des politiques et pratiques de cette envergure sont déjà effectives dans plusieurs municipalités ou en cours de réalisation. Tel est le cas de Montréal, Rimouski, Trois-Pistoles, Lévis, Granby, etc.  Pourquoi Sherbrooke ne se joindrait-elle pas aux municipalités qui font de l’égalité entre les genres une valeur prioritaire?